Alors Dieu prononça toutes ces paroles…"Tu ne prendras pas le nom de l'Eternel ton Dieu en vainL'Eternel ne laissera pas impuni celui qui prend son nom inutilement." Exode 20,1 et 3
En lisant ce verset aujourd'hui, certains pourraient se demander : pourquoi un ordre si sévère ? Pourquoi des conséquences si graves ?
Qu'y a-t-il de si particulier par rapport au nom de Dieu ?
Est-ce simplement qu'il y a dans le son de son nom quelque chose de magique ?
Non.
Le nom de Dieu représente sa personne, l'essence de son être.
Dieu est Saint, Pur, Majestueux. Dieu est Amour.
Yahwé, c'est le tout autre. Sa personne est incomparable. Elle mérite le respect, l'adoration.
Dans un premier temps, le 3e commandement nous invite à réfléchir à la façon dont on parle de Dieu.
Notre façon de prendre son nom révèle l'opinion qu'on se fait de lui.
Et qu'est-ce donc que prendre le nom de Dieu inutilement ?
Dans son sens le plus strict c'est utiliser son nom à la légère, sans le prier, sans vraiment faire appel à lui, sans tenir compte de qui il est, sans le louer. Ca peut même être employer son nom comme un juron.
Comme quand on se donne un coup de marteau sur les doigts ou quand on est frustré. Mais il y a plus.
J'ai découvert en approfondissant Exode 20 que ce commandement ne se limite pas qu'à notre façon de parler.
Dans le texte hébreu, le sens du 3e commandement dépasse de beaucoup la sphère du langage. On pourrait traduire le 3e commandement : "Tu ne porteras le nom de l'Eternel ton Dieu d'une manière indigne." Porter le nom de Dieu.
En général, à la naissance nous portons le nom de nos parents.
Par notre façon de vivre, on peut attirer sur eux l'honneur ou la disgrâce.
Même chose pour le nom de notre pays d'origine ou de l'association à laquelle on appartient. Comment portons-nous le nom de Dieu ?
Quelle valeur donnons-nous au nom de Dieu ?
Si nous sommes chrétiens, avons-nous conscience de porter le nom de Jésus partout où nous allons et dans tout ce que nous faisons.
Demandons à Dieu aujourd'hui de nous aider à parler de lui, à vivre pour lui, d'une manière digne, qui correspond à ce que la Bible enseigne.
Honorons le nom du Seigneur en le faisant connaître autour de nous.
Je ne voudrais pas terminer notre méditation sans poser la question qui fait mal.
Qui est à la hauteur du défi que notre verset représente ce matin ?
Moi je ne le suis pas. Personne ne l'est.
Voilà pourquoi aujourd'hui nous sommes infiniment reconnaissants pour l'Evangile.
Nous nous réjouissons de ce que seul Jésus a pu parler de Yahwé et vivre pour lui d'une manière qui lui soit entièrement honorable, du début de sa vie jusqu'à la fin.
La première requête du Notre Père, la prière que Jésus a laissé à ses disciples, concerne le nom de Dieu : "Que ton nom soit sanctifié", mis à part.
Ce matin, mettons à part le nom de Dieu, chérissons-le dans nos pensées, nos affections, notre conduite et nos paroles.
Je termine par le récit de la vocation d'Esaïe le prophète.
Dans Esaïe 6. le prophète nous raconte lui-même sa rencontre avec Dieu.
Vous vous souvenez qu'avant que Dieu puisse l'utiliser pour parler en son nom, il a fallu qu'il lui fasse réaliser sa condition spirituelle, Il a fallu qu'il le purifie, qu'un ange prenne une braise de l'autel et touche ses lèvres.
Même chose pour nous.
Oh que Dieu applique aujourd'hui le sang purificateur de Jésus non seulement sur notre bouche mais sur toute notre vie afin que nous parlions et marchions pour lui, tout au long de la journée et à tous les jours jusqu'à ce qu'il revienne.
Prions. Pierre Bolduc C’est en lui (Jésus) seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4, 12)
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